On met toute une vie à essayer de rester un enfant

Le monde merveilleux d’Isabelle de Borchgrave et son travail de la couleur, des lampes uniques trouvées sur etsy, une parenthèse architecturale...

PATCHWORK
8 min ⋅ 28/11/2024

LES INSPIRATIONS DE LA SEMAINE
28 novembre 2024

Les lampes en feutre trouvées sur Etsy

Le feutre de laine est créé à partir de laine cardée ou peignée (non filée) à laquelle on ajoute de l’eau, du savon...et beaucoup d’huile de coude et de patience ! Les fibres de laine possèdent de petites écailles microscopiques qui s’ouvrent sous l’effet de l’humidité et de la chaleur. Grâce à l’action conjuguée de l’eau et des mouvements répétés, les fibres s’entremêlent et s’accrochent ensemble. En même temps, elles se rétractent et se densifient, créant le feutre.” explique Tatiana Patte, créatrice de lampes toutes blanches en feutre. Fabriquées en France de manière artisanale, avec 100% de laine vierge de mouton Leicester, ses baladeuses et suspensions réchauffent en un éclair une pièce. Lumière douce, création soignée, testée et approuvée.

À partir de 100€ sur Etsy
Vous pouvez choisir la couleur et la longueur du câble, ainsi que la rosace pour l’accrocher au plafond.

Le monde merveilleux d’Isabelle de Borchgrave, artiste multidisciplinaire belge

Elle travaillait le papier comme personne. 

Elle est connue pour ses robes en papier incroyables ou ses tableaux en papier plissé. On dirait du tissu. Énorme travailleuse, elle passait des années sur un projet sans savoir s’il allait plaire. Peu importe, c’est ce qu’on appelle la passion ! 

Isabelle de Borchgrave, artiste belge étonnante, a disparu en octobre, laissant derrière elle une collection incroyable d'œuvres en papier après avoir longtemps dessiné sur des tissus pour la déco et la mode. 

Son univers coloré et singulier vaut bien une visite vidéo de son atelier-maison-galerie, son paradis. Pour y entrer, c’est juste ici.

11 choses sur son parcours et son état d’esprit qui valent le coup d’être notées, et partagées :

→ Petite, sa chambre était blanche et elle avait la permission de tout faire. Elle peignait ses murs, elle peignait partout. Parfois, elle accrochait une boîte à chaussures de sa mère dans laquelle elle faisait des petites scènes, des petites maisons. Et quand toute la chambre était remplie, ils vidaient tout et repeignaient en blanc. Une nouvelle page blanche prête à accueillir d’autres idées, personnages et histoires. 

→ Elle arrête l’école à 14 ans, car elle s’ennuie. Elle prend trois ans de cours de dessin au fusain (couleur interdite) puis elle se lance à 17 ans en aménageant dans un mini atelier. Pour se le payer, elle fait un petit catalogue à la plume, qui rassemble tous ses dessins. Elle le distribue dans toutes les boîtes aux lettres de son quartier. Elle reçoit des commandes grâce à cette initiative : des cartes de Noël, des annonces de baptême, puis le journal Le Soir lui propose de dessiner une page par semaine. Depuis qu’elle avait trouvé son lieu, elle veillait à ce que son atelier-maison-galerie à Ixelles soit ouvert à tous (elle avait souffert du fait que, plus jeune, personne ne lui ait ouvert la porte). Dans sa grande cuisine ouverte sur un patio, elle cuisinait souvent des pâtes (plat aussi délicieux qu’efficace) et invitait, tous les jours, son équipe, son mari, ses enfants qui passaient par là, ses amis et parfois même les visiteurs restés plantés dans sa galerie devant tant de beauté. NB : L’immense atelier que vous voyez sur la vidéo, fait par l’architecte Claire Bataille, “architecte aussi zen et contemporaine que moi je suis baroque”, elle ne le doit qu’à la force du pinceau, à personne d’autre.

→ Son amour pour le papier. Si vous prenez un morceau d’or et que vous le taillez, c’est magique, mais ça parait inaccessible. “Un morceau de papier, en revanche, ce n’est rien. Si vous arrivez à le transformer et à lui donner une autre vie, c’est extraordinaire… Les gens se demandent : “C’est du papier ? Moi aussi je veux le faire, moi aussi je peux le faire !”. Si vous arrivez à transmettre l’envie de faire, vous avez gagné. Le papier est à tout le monde. Le papier vous éloigne de cette peur d'abîmer un support plus fragile.Regardez ces kaftans comme ils sont beaux.   

Barbie, en encore mieux

→ Passion robe. Dans les années 90, elle se rend au MET à New York. Ce jour-là, il y a une rétrospective d’Yves Saint Laurent et, en parallèle, les collections permanentes du musée, des robes sublimes du XVIIIe. Il y a une petite robe jaune qui la fascine, très simple. Elle l’obsède tellement qu’elle commence à fabriquer des robes en papier, comme ça, sans but. Ça sort de sa tête comme une envie profonde et ça lui prend un temps de dingue. Au début, elle fait 18 robes en papier avec une amie costumière. Aujourd'hui, il y en a 300 qui circulent dans le monde et passent de musée en musée. Je vous conseille de regarder cette vidéo où vous les voyez parfaitement.

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PATCHWORK

Par Philippine Sander

Je partage mon temps entre l’écriture de cette newsletter et mes missions de stratégie éditoriale/ identité de marque pour mes clients. J’accompagne ainsi les marques et créatifs à construire la narration de leurs projets. Mon rôle est de poser un cadre clair — récit fondateur, piliers, mots-clés et intentions — qui devient une véritable boussole pour la création.

Mon site : https://www.patchwork-inspirations.com/
Pour m’écrire : philippine@patchwork-inspirations.com

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